Les différentes formes d’azote dans le sol
L'azote organique
Il constitue la majeure partie de l'azote du sol. Il résulte de la matière organique du sol à laquelle s'agrège ce qui provient des résidus de culture ou des déjections animales. Il est constitué de divers composés azotés dont la minéralisation est très variable et très difficilement prévisible.
L'azote uréique
C'est une forme que le sol ne retient pas. Il se transforme sous l'effet d'une hydrolyse en NH4+ (ammonium), transformation qui s'accompagne de pertes très importantes par volatilisation (perte gazeuse d'ammoniac NH3) pouvant aller jusqu'à 40%. Dans la pratique il faut compter en moyenne une perte de 15 % de l'azote.
L'azote ammoniacal ou ammonium
Il résulte de la combinaison de l'azote (N) et de l'hydrogène (H). Sa formule chimique NH4+ est très proche de celle du gaz ammoniac NH3 qui se volatilise dans l'air. Cette transformation est plus rapide lorsque la température augmente et lorsque le pH autour du granulé d'engrais est supérieur à 7,5. Grâce à sa charge positive NH4+ se fixe sur le complexe argilo-humique du sol, ce qui limite le risque d'entrainement en profondeur mais aussi la disponibilité instantanée pour les plantes. L'activité microbienne des sols consomme de l'ammonium et le transforme en azote nitrique, c'est le processus de nitrification.
L'azote nitrique ou nitrate
Il se forme naturellement par combinaison de l'azote (N) et de l'oxygène (O) du sol. Sa formule chimique est NO3-. C'est la forme la plus disponible pour les plantes.