La France dépend pour un tiers du marché mondial et pour un autre tiers des importations venant d’autres états membres de l’UE. 100% de l’urée granulée est importée et 90% de la solution azotée. Les productions françaises se concentrent sur les produits de plus haute valeur agronomique : ammonitrates et engrais composés azotés NP-NK-NPK.
La baisse des prix internationaux de l’énergie et notamment du gaz naturel a entrainé une forte baisse du prix de l’azote minéral qui favorise les importations venant des pays tiers hors de l’UE. La dépendance vis-à-vis du marché mondial expose l’agriculture au risque de fluctuations des prix et du taux de change du dollar en euro. Ainsi le prix de l’urée a bondi de près de 25% sur le mois de novembre 2016 du fait d’un retour des USA aux achats et d’une moindre production de la Chine. Les importations ont pour provenance la Russie, les USA, l’Algérie, l’Egypte et d’autres pays qui disposent d’un accès direct au gaz naturel.
Tous les grands pays disposent d’une industrie de production d’engrais azotés considérée comme stratégique pour l’agriculture et la production alimentaire. Cette industrie transforme l’azote de l’air N2, ressource renouvelable constituant 78% de notre atmosphère, en ammoniac NH3 en le combinant à de l’hydrogène H2. En Europe le gaz naturel est utilisé pour produire l’hydrogène nécessaire à la synthèse de l’ammoniac.
Source UNIFA, campagne 2015-2016