Blog Azote.info

Ce blog à pour vocation de partager avec vous les dernières informations sur l'azote.

Production des engrais minéraux azotés en Europe

Des avancées technologiques majeures pour réduire encore les émissions en GES et l’énergie consommée à la fabrication

En dix ans l’industrie européenne a divisé par deux ses émissions de gaz à effet de serre dans la production des ammonitrates.

Empreinte carbone de la production de blé à la dose d'azote optimum

Les engrais minéraux azotés sont tous fabriqués à partir du gaz ammoniac, dont la synthèse est maitrisée depuis le début du 20e siècle. C’est à partir de l’azote de l’air N2 (qui compose 78% de l’air) et du gaz naturel CH4, qui fournit l’hydrogène, que l’on synthétise l’ammoniac NH3.

Les émissions de gaz à effet de serre liés à la production et à l’utilisation des engrais azotés peuvent représenter plus de la moitié de l’empreinte carbone d’une production de blé. Les principales sources sont le protoxyde d’azote (N2O) émis lors de la production d’acide nitrique et le CO2 lié à l’utilisation du gaz naturel (CH4). Ce dernier sert à la fois à fournir l’hydrogène (70%) et à apporter l’énergie nécessaire à la synthèse de l’ammoniac (30%).

Pour réduire ces émissions, il a été mis au point dans les années 2000 un système de catalyseurs qui permet lors de la synthèse de l’acide nitrique une décomposition à haute température du N2O en azote (N2) et en oxygène (O2) inoffensifs, et composants naturels de l’air. C’est une réduction de 70 à 80% des émissions en N2O qu’a permis par ce système qui équipe toutes les usines française depuis 2012 ainsi que l’ensemble des usines européennes.
Pour ce qui est de la réduction des émissions en CO2 c’est l’amélioration des performances énergétiques des usines qui a permis de progresser.  Dans les usines européennes les technologies utilisées, comme le reformage à la vapeur, permettent d’être très proche de l’efficacité théorique maximale.
Ainsi pour une production de blé fertilisé à l’optimum avec de l’ammonitrate, les émissions de GES en équivalent CO2 sont réduites de 40% grâce à l’investissement des industriels dans la catalyse du N2O et l’optimisation énergétique des process.  

Doit-on également proposer une comparaison entre l’énergie consommée et les GES émis par la fabrication de la même quantité d’azote sous forme d’ammo et d’urée en reprenant les chiffres de la production (y compris émission en CO2 lors de l’hydrolyse de l’urée) p25 du doc UNIFA  « Sécurité alimentaire et changement climatique : La fertilisation principal levier d’action »
Cela peut être intéressant mais les chiffres de l’urée peuvent apparaitre peu différents car ce sont les techniques européennes qui sont chiffrées et les pertes s’accentuent avec celles liées à l’utilisation au champ.

Notez cet article:
Ammonitrates : de meilleurs rendements dans le plu...
Préserver la qualité de l’air avec les engrais ADA