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Les ammonitrates améliorent la teneur en protéines du blé

La reconquête de la teneur en protéines des blés français est devenu un enjeu national avec le lancement du plan protéines national.

Teneur en protéines du blé - © Unifa

La teneur en protéines ne représente rien d’autre que la traduction d’un taux d’azote dans le grain.  Elle  résulte de l’accumulation d’azote dans le grain en fin de cycle végétatif. Il provient du transfert, au cours de la sénescence, de l’azote déjà absorbé et du complément d’absorption d’azote post floraison. Selon les années climatiques et les variétés, les transferts et l’absorption tardive peuvent fortement varier. Il existe pour une même variété un effet antagoniste entre le niveau de rendement obtenu et la teneur en protéines lié au phénomène de dilution de l’azote absorbé qui dépend des conditions de remplissage et du poids de mille grains.

Il est possible d’augmenter la teneur en protéines en améliorant la nutrition azotée en fin de cycle du blé. Les conditions de milieu, climat et la parcelle, ont un effet dominant mais le choix variétal et la gestion de la fertilisation sont des leviers d’actions majeurs.

Six leviers d’actions pour améliorer la teneur en protéines des blés grâce à la fertilisation ont été identifiés :

1/ Prévoir la bonne dose d’azote en s’appuyant sur la méthode du bilan prévisionnel Comifer.

2/ Fractionner de manière adaptée. Un 1er apport limité à 40-60 kg. Un 3e apport de 40-80 kg N positionné entre les stades sortie dernière feuille et gonflement offre le meilleur compromis gain de rendement et gain de protéines.
3/Choisir la forme d’azote la plus efficace. Pour une même dose d’azote apportée, le choix de l’ammonitrate se traduit par un gain substantiel de protéines de 0.8 pt en moyenne comparé à la solution azotée. De même, l’urée utilisée à chaque apport dégrade la teneur en protéines de 0.25 à 0.3 poin.
4/ Privilégier l’ammonitrate au dernier apport : Remplacer le dernier apport d’azote en solution azotée par de l’ammonitrate, spécialement en grande région céréalière, permettrait de compenser une grande partie du déficit de protéines (et de rendement) constaté avec la solution azotée grâce à une amélioration de 0.6 pt de protéines assorti d’une augmentation de rendement  de 1.9 q/ha.
5/ Piloter pour mieux décider. Le pilotage des apports tardifs permet d’allonger la période pendant laquelle il est possible d’agir sur la nutrition azotée du blé au bénéfice du rendement et de la qualité, tout en respectant l’environnement.
6/ Assurer une nutrition minérale équilibrée vis-à-vis des autres nutriments et notamment du Soufre, constituant indispensable de certains acides aminés, constituants élémentaires des protéines.
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