Les pertes d’azote dans l’air ont été modélisées avec Syst’N, outil développé par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et le réseau mixte technologique Fertilisation et environnement.
Les pertes d’azote dans l’air ont été modélisées avec Syst’N, outil développé par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et le réseau mixte technologique Fertilisation et environnement.
Sans la moindre fertilisation, un hectare de blé permet de nourrir 16 personnes. Fertilisé avec de l’ammonitrate, il nourrit 30 personnes ; avec de l’urée, 29 personnes. La différence est liée à une capacité de transformation de l’azote en protéines supérieure de 5 % en faveur de l’ammonitrate comparée à l’urée.
Tous les engrais n’ont en effet pas les mêmes aptitudes à l’épandage. Parmi les facteurs explicatifs : les caractéristiques physiques intrinsèques des engrais et leur aptitude à les conserver durant le stockage. L'aptitude d'un granulé à atteindre une portée de projection importante dépend de sa densité, du diamètre moyen et de la sphéricité des granulés. L’étalement granulométrique influence sur l’homogénéité de la répartition des grains sur toute la largeur d’épandage.
Les engrais minéraux azotés sont tous fabriqués à partir du gaz ammoniac, dont la synthèse est maitrisée depuis le début du 20e siècle. C’est à partir de l’azote de l’air N2 (qui compose 78% de l’air) et du gaz naturel CH4, qui fournit l’hydrogène, que l’on synthétise l’ammoniac NH3.
Les émissions de gaz à effet de serre liés à la production et à l’utilisation des engrais azotés peuvent représenter plus de la moitié de l’empreinte carbone d’une production de blé. Les principales sources sont le protoxyde d’azote (N2O) émis lors de la production d’acide nitrique et le CO2 lié à l’utilisation du gaz naturel (CH4). Ce dernier sert à la fois à fournir l’hydrogène (70%) et à apporter l’énergie nécessaire à la synthèse de l’ammoniac (30%).